Morgane au Pays des Cauchemars
Texte : Morgane Nael (Option danse,TS 2011)
Les rêves sont éphémères. Pourtant, ils ne l’étaient pas pour cette petite fille pleine de malice. Alice, douce Alice. Son imagination lui a joué bien des tours. C’est un voyant ce lapin, qu’elle s’est perdue en chemin. La chute est longue et, alors que les premières merveilles se jouent déjà d’elle, quelques fleurs susurrent de belles chansons. Ce monde est coloré et la voilà qui sautille parmi les jonquilles. Mais la chenille l’attend et, soudainement, le monde en devient plus inquiétant. Manges-les, lui dit-elle. Mais choisis bien. La lune apparait et le chat la regarde, perché en haut de son arbre. Il sourit ce chat, et semble bien ravit d’avoir de la compagnie. Bien que, finalement, il finisse par disparaitre, ses deux yeux flottant dans la nuit. Tout disparait. Maintenant, l’endroit est sombre. « Qu’on lui coupe la tête » résonne une voix au loin. Et pendant qu’Alice croupit dans l’ombre, il se trame quelque chose au milieu de ces lointaines décombres.
La frontière n’est qu’infime entre rêve et cauchemars. La reine rouge arrive, et voilà que la petite fille succombe. Plus d’Alice, rien qu’une silhouette meurtrie par la folie.
Il serait temps de traverser le miroir. Regardez là, vêtue de noir. Son innocence l’a conduite au pays des cauchemars.